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    J’ai été orienté en pré-orientation spécialisée par la MDPH vers le centre Alexandre Dumas avec lequel je suis rentré en contact, je n’avais aucune idée de ce que je pouvais attendre de ce stage.

     

    J’ai été convoqué pour une réunion d’information sur le déroulé des 6 mois de stage, réunion organisée par le coordinateur du centre.

     

    Suite à cette réunion j’ai été orienté vers le médecin du centre puis vers une formatrice, pour 3 entretiens espacés dans le temps, de façon à ce que je puisse réfléchir sur le projet que l’on me proposait, cette formatrice allait devenir au cours de mes 6 mois ma référente.

     

    Dès le début de ces démarches j’ai senti de tous les intervenants une grande écoute et j’ai eu les réponses à mes différentes questions, c’était aussi pour moi la première fois que des gens prenaient en considération mon handicap psychique et je trouvais cela très humain.

     

    J’ai commencé en Février 2013, mais j’avais eu auparavant un appel de ma référente me proposant de commencer 2 mois plus tôt, mais comme j’étais en plein déménagement j’ai décliné l’offre car je voulais vraiment être concentré sur ce stage, car l’une des particularités de mon handicap c’est que je ne peux pas faire plusieurs choses à la fois, cela me stress et ma référente l’a très bien compris et l’a accepté.

     

    Pour ma part c’était très rassurant car je voyais que l’on prenait en compte mes craintes sans pour autant que l’on me juge.

     

    Ce qui était aussi rassurant c’est que j’allais me trouver avec des personnes tout comme moi handicapées psychiques, donc une fois de plus sans avoir la crainte d’être jugé.

     

    Lors de mes entretiens avant mon entrée en stage j’ai pu parler avec ma référente de tout ce qui me perturbait tant au niveau personnel que de mes doutes par rapport au stage.

     

    J’ai eu le programme des 6 mois à venir avec les différents ateliers proposés, certains me plaisaient et pour d’autres j’avais beaucoup d’appréhension car je ne connaissais absolument pas, exemple les arts plastiques, et les sorties culturelles, et je n’arrivais pas à me projeter dans ces 2 ateliers, mais j’étais tout de même volontaire pour les suivre.

     

    Dès notre entrée nous avons, bien évidement, nous avons fait un tour de table qui a duré plusieurs jours, certes ça paraît long mais avec le recul c’est aussi nécessaire car cela nous permet de connaître nos collègues ainsi que les formateurs.

     

    Ça a été aussi pour moi un moment important car j’ai pu écouter les expériences des autres et m’apercevoir au bout du compte que je n’étais pas si malheureux que cela, et cela procure un certain soulagement, c’est peut-être dur à dire mais se rendre compte qu’il existe plus triste que nous ça permet de prendre conscience de la chance que l’on a.

     

    Ce qui m’a aussi marqué c’est le ton avec lequel les formatrices abordent les différents sujets, tout est fait avec respect, écoute et sans jugement.

     

    Je me souviens aussi de ma première journée en arts plastiques où je me suis rendu avec mes préjugés en me disant je suis nul et cela ne m’intéresse pas du tout, et là aussi la formatrice a été pour moi parfaite car elle nous a demandé un travail assez simple à savoir avec 2 et 3 couleurs de peintures de dessiner ce que l’on voulait, et toujours en me disant je suis mauvais j’ai demandé si je pouvais dessiner avec les doigts, et elle m’a dit oui, et à ce moment là je me suis lâché sur la feuille de papier et je me suis exprimé, c’était la première fois que l’on acceptait de me laisser faire ce que je voulais tout en me donnant à la base une directive.

     

    Et à partir de ce jour et après juste 2 h d’arts plastiques je savais que je retournerais sans crainte dans cet atelier.

     

    Nous avons également fait des ateliers très intéressants pour le projet professionnel, où même si au début on ne voit pas trop l’utilité au fil du temps on s’aperçoit que la moindre information banale à la base est tout de même très révélatrice, c’est dur à expliquer, mais c’est très bien fait.

     

    On nous laisse rêver sur différents métiers que l’on aimerait exercer et petit à petit sans que l’on nous impose la moindre remarque, juste en étant aiguillé, on se rend compte par nous mêmes ce qui est possible ou pas, je me considère comme un entonnoir, au début je prends et veux tout et avec le temps on réduit les débits.

     

    C’est l’image que j’ai désolé si vous ne comprenez pas trop.

     

    Tout au long du stage on a pu affiner mon projet avec les formatrices tout ça à l’aide des ateliers qui sont très bien pensés et résultat on arrive au terme des 6 mois avec beaucoup d’envie et une certaine fierté, déjà d’avoir été au bout des 6 mois, d’avoir rencontré des gens compétents et aussi une autre estime de soi et d’accepter aussi sa maladie.

     

    En fait on est dans un cocon on est privilégié, on a une chance extraordinaire d’être stagiaire et d’avoir une équipe avec des compétences qui frisent la perfection.

     

    Tout au long de mes 6 mois j’ai été entouré comme je ne l’avais jamais été, même si des fois j’ai eu des moments de faiblesse j’ai été assisté par ma référente qui a toujours été à l’écoute et toujours sans me juger.

     

    J’étais heureux de me lever le matin pour aller au centre la preuve c’est que j’arrivais toujours 1 h avant l’ouverture, ce qui m’a permis aussi de me rendre compte que j’étais plus apte à travailler tôt le matin et que vers 16h il était temps pour moi que la journée se termine, c’est aussi un des critères dont je parlerai à mon futur employeur en parlant de mon handicap psychique avec l’autre critère la pression que je ne supporte pas, au début oui mais au fil du temps ça me stress et ce dernier n’est pas bon pour moi.

     

    A la fin du stage on se sent un peu orphelin, on se retrouve dans la dure réalité de la vie, mais on a les armes aussi pour mieux l’appréhender, mais tout cela n’est pas non plus un scoop car les formatrices nous préviennent et ce qu’il y a de magique c’est que même le stage terminé on peut continuer à rester en contact avec la formatrice référente qui nous aiguille toujours et reste disponible même si sur le papier elle ne doit plus s’occuper de nous.

     

    En l’espace d’un an, je suis arrivé à accepter ma maladie, à me motiver, et le plus intéressant à pouvoir rentrer dans un CRP pour une formation en vue d’apprendre un métier que j’aime et tout ceci ne serait pas arrivé sans l’aide de l’équipe d’Alexandre Dumas, en allant du directeur aux formatrices en passant par les secrétaires et mes collègues sans oublier surtout ma femme qui m’a toujours soutenu dans cette démarche, MERCI A TOUS.

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