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  • #1951
    Association Vivre
    Participant

    Je me le rappelle, c’est un corps qui ne mange pas et qui ne dort pas sans le recours à un traitement chimique.

    J’avais assisté à une conférence en 1993 sur le jardin comme métaphore, celle-ci comme une peinture où l’on se promène.

    Et puis cette phrase recueillie dans un magazine « il n’y a pas de refuge contre la terreur, c’est pourquoi je travaille ».

    Le livre est le vecteur principal de ma vie. La lecture un support comme une recette de cuisine, que l’on suit mais pas toujours ; et à force s’installe l’expérience.

    J’ai décidé d’être jardinier en juin 2000 dans les Jardins de l’Hôpital St Anne. Après avoir pris un peu de poids et retrouvé le goût de vivre, je suis entrée à la mairie de Paris au parc de Belleville. J’attendais une réponse d’une formation à l’AFPA d’un titre d’ouvrier horticole.

    J’ai quitté la mairie et, le diplôme obtenu, je suis partie pour une recherche d’emploi très décourageante. Alors j’ai repris mon occupation favorite, la lecture.

    Au fil du temps j’ai demandé de l’aide à la MDPH qui m’ont trouvé un emploi de suite. J’ai travaillé durant 6 ans dans deux ESAT. C’était la première fois que m’adaptais à un rythme de vie, dans la durée, avec une vie sociale.

    A l’ESAT Vivre, j’ai passé une VAE d’Ouvrier en Espaces Verts niveau 5.

    Après une recherche d’emploi avec le soutien de l’équipe, je travaille actuellement depuis 3 ans dans une entreprise privée. Je suis partie aux Canaries pendant 3 semaines et tout cela m’a permis de reprendre confiance en l’avenir. Confiance aux projets quels qu’ils soient. Me dire que la vie est en mouvement et qu’il faut toujours garder espoir.

     

    Delphine Souffir

    #2040
    SolUsagersPsy
    Participant

    Ca fait toujours plaisir de lire des parcours comme le vôtre !

    Ca apporte de l’espoir à d’autres.

    Merci donc.

     

    #2056
    arsinoe29
    Participant

    Je me rappelle le sentiment de marcher dans un couloir aux portes fermées, le mot impossible surplombant chaque envie de faire quelque chose , je ne rappelle plus du nombre d’hospitalisations en 8 ans, des diagnostics jetés à la va vite, des médicaments avalés en dépit du bon sens et parfois à l’excès comme pour dire que justement trop c’est trop; je ne me souviens plus du jour où le déclic s’est produit, où le possible est rentré doucement par une porte entrebâillée, où les expériences positives ont recommencé à me conforter dans l’idée que je pouvais vivre à nouveau , avec moi et parmi les autres.

    Aujourd’hui j’ai repris mon métier et j’y arrive, j’ai rencontré un compagnon, je refais du théâtre j’écris je peins, ma vie est plus riche qu’elle ne l’était avant, et j’espère bien que ça continuera ainsi.

    Oui , tout est toujours en mouvement, cette phrase est une belle philosophie , et elle se vérifie, il ne faut pas se laisser désespérer et enfermer dans des situations figées.

    Bon courage à ceux qui traversent des épreuves douloureuses

     

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